Activités en cours

Tout au long de l’année, l’association des Amis des Sciences de la Terre organise des conférences et des animations sur l’homme et l’environnement.

Important : Ce programme est susceptible de modifications sur lesquelles, le cas échéant, il sera communiqué en temps utile. De même, des compléments et précisions seront apportés, notamment quant aux intervenants extérieurs, lieux, contenus, modes de déplacement et coûts etc. pour chacune des propositions, et en amont de celles-ci, par voie d’affiche, de Presse et en ligne sur ce site…

  • Conférences

Les conférences se dérouleront à Bozouls, généralement à l’Espace Denys Puech (précision dans les communications précédant chaque conférence).

Tarif conférences : 5€ par personne (3€ pour les adhérents)

  • Excursions

Sauf mention particulière, elles sont ouvertes à tous, sur inscription, adhérents ou non ; participation aux frais de déplacement dans le cas de recours à véhicules collectifs (minibus, bus) ou covoiturage (calculée pour chaque excursion, et indiquée dans les communications précédant l’excursion).

Tarif excursions : 5€ par personne (3€ pour les adhérents) + la participation aux frais

Téléchargements : Des documents associés aux animations peuvent être offerts au téléchargement au format PDF (Adobe Acrobat Reader). Tous droits réservés.

  • Renseignements et inscriptions Michel Bonhoure : 05 65 72 60 92 – 06 78 30 98 13

michel-m.bonhoure@orange.fr


Crédit photo hors mentions : Nathalie Blondel-Baur


Pour satisfaire l’augmentation de leurs besoins énergétiques et compte tenu du fort potentiel hydraulique des Andes amazoniennes, la majorité des pays andins en pleine croissance démographique et socio-économique, se tourne vers l’hydroélectricité en prévoyant la construction de centaines de barrages d’ici 2050. Mais cette chaîne de montagnes est instable, car soumise à une géodynamique active et à des phénomènes hydro-climatiques extrêmes, qui constituent autant de menaces pour les barrages. Cette présentation évoquera leurs risques et effets collatéraux parfois aussi surprenants que lointains et insoupçonnés et qui restent trop souvent négligés
par les décideurs.

Partage de la galette et du verre de l’amitié après la conférence


Bozouls
Espace Denys Puech

L’Archéen est une grande période des temps géologiques qui débuta il y a 4 milliards d’années (Ga) et pris fin il y a 2,5 Ga. Les roches de cette période ont été préservées ponctuellement dans des territoires appelés Cratons Archéens. La présence de roches magmatiques et sédimentaires uniques à cette période témoigne d’une Terre ancienne drastiquement différente de la Terre moderne.

La Terre interne était plus chaude, générant une tectonique des plaques différente ainsi qu’une activité volcanique sous-marine et de surface plus vigoureuse. En l’absence de vie photosynthétique (algues, plantes…) libérant des molécules de dioxygène (O2), l’atmosphère terrestre était dépourvue de couche d’ozone et de dioxygène (O2) mais, elle était très riche en dioxyde de carbone (CO2) et méthane (CH4). En surface, les paysages continentaux étaient rocailleux et stériles. L’étendue des continents archéens à l’échelle du globe demeure fortement débattue. Il est fort probable que la Terre archéenne fut une planète océan avec quelques archipels d’îles volcaniques (exemple moderne : l’Islande, Hawaii et Kerguelen).

La composition des océans archéens a été enregistrée par les roches sédimentaires. Durant cette période et presque uniquement cette période, de vastes dépôts riches en Fer (Fe) et Silicium (Si) furent déposés au fond des océans. Ce sont les Formations de fer rubanées (en anglais : Banded Iron Formations ou « BIF »). Les BIF sont exploités par les hommes dans des mines immenses afin de fournir à la société son besoin en minerai de fer. En dehors de leur intérêt économique, les BIF témoignent d’un océan archéen sans dioxygène (O2), enrichi en fer et en silicium et par conséquent, bien différent de l’océan moderne qui est riche en dioxygène (O2), chlorure de sodium (NaCl, sel) et carbonate (CaCO3). En dépit des conditions peu favorables, l’océan archéen fut néanmoins le berceau de l’apparition de la vie il y a plus de 3,5 milliards d’années. C’est à la fin de l’Archéen que les organismes photosynthétiques (cyanobactéries) vont commencer à prospérer et libérer de grandes quantités de dioxygène (O2). Cet évènement s’étalant de 2,4 à 2,1 Ga est appelé le Grand Évènement d’Oxydation (en anglais : Great Oxidation Event ou « GOE »). Il coïncide avec la formation de la majorité des dépôts de BIF. Le dioxygène (O2) devient à partir de ce moment, une molécule significative dans les océans et l’atmosphère de la Terre. Pour autant, les teneurs en dioxygène sont encore fortement éloignées des teneurs modernes. Après cet évènement, la molécule de dioxygène (O2) ne représentait que 1 % des teneurs modernes de O2.




PNR des Grands Causses : https://www.parc-grands-causses.fr


© Edijs Millers, CC BY 3.0
Paysage du Coiron. © Edijs Millers, CC BY 3.0 Commons Wikipedia
Falaises basaltiques du Coiron © Thibault Roy
Falaises basaltiques du Coiron © Thibault Roy
Agrikarst de Bannes ©Jean-Paul Passeron
Agrikarst de Bannes ©Jean-Paul Passeron

Pour en savoir plus : https://www.parc-monts-ardeche.fr/geoparc-unesco/decouvrir-le-geopark/decouvrir-les-geosites/les-volcans-du-coiron/

https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/Img766-2022-12-12.xml


Péridotites serpentinisées du Massif de la Bessenoits (Puy de Wolf) : https://inpn.mnhn.fr/site/inpg/MPY0576

Site Natura 2000 du Puy de Wolf : https://puydewolf.n2000.fr/


Bozouls

Face à l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, souvent présentée comme la solution à tous nos défis, cette conférence vous proposera une contre-programmation audacieuse : explorer l’intelligence naturelle de notre planète à travers l’hypothèse Gaïa.
Imaginée initialement en 1970 par le climatologue anglais James Lovelock en collaboration avec la microbiologiste américaine Lynn Margulis, cette théorie, aussi fascinante que controversée, envisage la Terre comme un système auto-régulé, semblable à un organisme vivant. Ensemble, nous réfléchirons à sa pertinence à la lumière des découvertes scientifiques les plus récentes et aux implications qu’elle pourrait avoir sur notre place et notre responsabilité sur Terre.
Cette soirée se situera à la croisée de la science, de la philosophie et de l’émerveillement. La planète agit-elle comme un être doté d’une forme d’intelligence ? Peut-elle nous guider dans la compréhension de notre rôle en tant qu’espèce ?
Une rencontre qui promet d’ouvrir de nouvelles perspectives et de réenchanter votre regard sur le monde.


Bozouls

Roches Tuilière et Sanadoire © François Grodwohl — Travail personnel, CC BY-SA 4.0 – Commons Wikimedia

Bozouls
Espace Denys Puech


Asprières : calcaire éocène
Les Albres : granite carbonifère et micaschistes cambro-ordoviciens
Lieucamp : diorite dévonienne et calcaire hettangien
Sonnac : diorite dévonienne
Lieucamp : diorite dévonienne et calcaire hettangien
Cuzac : micaschistes dévoniens

© Corinne Genin-Durbet

Proche de la frontière entre le Massif Central et le bassin Aquitain, Asprières a donné son nom à une gouttière au pied de la faille de Villefranche, prolongement du Grand Sillon Houiller qui partage le Massif Central et n’a cessé de rejouer.

La gouttière d’Asprières au pied de la faille

Cette morphologie résulte d’une longue histoire géologique qui se traduit dans une mosaïque de roches très variées à la fois par :

  • leur nature : roches sédimentaires (grès, conglomérats, travertin, calcaires marins et lacustres, argiles), magmatiques plutoniques (granite, diorite) et volcaniques (basalte), roches métamorphiques issues de la transformation de roches préexistantes (gneiss, micaschiste, quartzite)
  • leur âge : ère primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire, de – 540 millions d’années à -100000 ans
  • leur lieu de formation : mer, lac, volcan, magma, chaînes de montagnes , faille

Le patrimoine architectural médiéval reflète la nature des roches sous-jacentes d’Asprières à Villeneuve via Peyrusse et Figeac.

Le patrimoine minier exploité depuis l’Antiquité est lui aussi largement lié à la faille de Villefranche : gîtes d’argent, plomb, zinc, cuivre, barytine et une célèbre fluorine. Quant au tout proche charbon de Decazeville, le développement de son transport a entraîné en 1858, la création de la très importante gare de Capdenac puis le viaduc ferroviaire de Gustave Eiffel dont la mémoire a été ravivée récemment dans la ville… Autant d’arguments pour visiter et comprendre ce territoire riche à plus d’un titre !